> POLITIQUE : ILS SONT A L'ECOLOGIE DE QUE LE VITRIOL EST AUX SOINS DU VISAGE...

Publié le par enerli

 

 

30.12.2013 - A Europe Écologie Les Verts (EELV), de nombreux adhérents, militants et élus locaux sont et restent des personnes intègres, empreints encore de quelques convictions écologiques, ne serait-ce que sur le plan environnemental.

On ne peut toutefois pas en dire autant pour les hiérarques du parti Vert, cette fameuse ‘’firme’’ ou plutôt boutique gérée par un petit groupe familial à la tête de laquelle on y trouve une Ministre et un président de groupe au Sénat, avec pour les suppléer des parlementaires généreusement installés dans cette fonction par leur « bonne grâce » et la bonté du PS, ainsi que des responsables du parti qui doivent leur position à leur seule capacité d’allégeance ou de liaisons familiales.


 

Des sunlights à la pénombre


A la suite des élections Européennes de 2009, des Régionales de 2010 et des cantonales de 2011 qui avaient vu l’émergence d’Europe Écologie les Verts au point de devenir un temps la troisième force politique du pays, pour ensuite s’effondrer lors des Présidentielles de 2012 avec une candidate qui à l’évidence ignorait ce qu’était l’écologie.


Après avoir espéré en l’efficacité de la dynamique du rassemblement des écologistes qui a abouti le 13 Novembre 2010 à Lyon à la nouvelle formation politique d’Europe Écologie les Verts, où nous avions assisté, entre autre à la réconciliation, du MEI de WAECHTER et des Verts de DUFLOT après 16 ans de rupture, mais aujourd’hui que reste-il de EELV ?


 

EELV est aujourd’hui un parti qui va mal et qui dessert plus qu’elle ne sert l’écologie.


En plus d’avoir le sentiment d’être floués par les socialistes, dont ils n’ont obtenu à ce jour qu’un crédit d’impôt pour la rénovation thermique, alors que deux ministres EELV continuent de siéger au gouvernement, ça commence ‘’à grogner’’ chez les militants, dont certains de plus en plus nombreux désertent l’organisation.


Ces mêmes Ministres qui sont restés aphones lorsque deux ministres de l'écologie, pourtant Socialistes, ont été virés par le premier ministre Ayrault pour avoir dénoncé le peu d’enthousiasme qui était accordé aux problèmes liés à l’écologie et s’être opposé à des projets destructeurs, initiés par le lobby chimico - pétrolier.


Les dirigeants du parti doivent par ailleurs faire face à une critique de plus en plus forte des militants. Preuve en est le dernier congrès de Caen où la ‘’firme’’ DUFLOT - PLACE n’a pas réussi à imposer une motion de synthèse à laquelle tout les militants devaient se rallier et qui relève de la psychologie de masse : englober les récalcitrants, exclure les minoritaires, accéder à un discours simple mais commun. C'est la voie de la tranquillité, de la « stabilité » disaient-ils.


C'est la même logique qu'un mouvement d'extrême droite, un clan, un chef et l'exclusion de ceux qui sont considérés comme d’irréductibles opposants. Après que DUFLOT fût huée à Caen et que son clone Emmanuelle COSSE fût mal élue, si la ‘’firme’’ a sauvé de justesse sa main mise sur l’organisation c’est grâce à un accord avec un ramassis de transfuges, regroupés au sein d’un courant, pour lesquels à l’instar des PLACE et consort l’écologie reste le cadet de leurs soucis, mais seule compte l’ambition d’obtenir des places.


 

« Les Thénardier » d’EELV


C’est ainsi qu’on avait surnommé au Conseil régional d’Ile-de-France, le tandem DUFLOT - PLACE, car, selon un proche de Jean-Paul HUCHON, le président de la région. « Ils se comportaient comme de véritables maîtres chanteurs, avec les leurs et avec nous ».


Par ailleurs des élu(e)s franciliens se rappellent d’une scène surréaliste lors d’un dîner officiel à l’ambassade de France en Corée, en septembre 2011. Le futur sénateur écologiste s’assied devant l’ambassadrice Élisabeth LAURIN et l’interpelle de la façon suivante :  « Vous êtes bien ici ? ». Ce à quoi elle répond  :  « Oui c’est une belle ambassade. » c’est alors que Jean Vincent PLACE change de registre et dit : « Profitez-en ! Dès que la gauche va gagner, nous allons tout fermer ! » Elle, placide lui rétorque : « Vous avez raison Monsieur le Sénateur ! Mais vous ne remettrez plus jamais les pieds ici ! »…


Que dire également du reportage d’Élise LUCET de France 2 sur la formation des élus qui est particulièrement désastreux pour « les Thénardier » Cécile DUFLOT - Jean -Vincent PLACE. On y découvre que le centre de formation des élus des écologistes (Cédis) a versé 75 000 euros d’argent public pour financer l’achat du siège d’EELV. Le Cédis a aussi payé en partie des universités d’été des Verts, pour un montant de 25 000 euros.


De plus, l’actuelle ministre du Logement est prise en flagrant délit de mensonge sur sa participation à une formation de trois jours. « Jean -Vincent PLACE s’est imposé grâce au Cédis à la tête du parti, raconte un membre d’EELV. Les élus de tous bords ont droit à une formation, largement financée par les collectivités territoriales. Il a pris la tête du Cédis il y a une dizaine d’années, et a engrangé les fonds pour la formation. Qui n’ont pas toujours servi à cette cause. Cela lui a permis de se constituer une clientèle d’obligés dans le parti. Et d’en prendre la tête. »

Aujourd’hui président du groupe écologiste au Sénat, Jean- Vincent PLACE « se vante d’avoir passé ses samedis soirs à appeler les membres de son parti pour savoir de quoi ils avaient besoin », raconte un élu PS…


A l’évidence avec de tels ‘’leaders’’ si EELV veut retrouver du crédit écologiste et électoral, il lui faudrait nettoyer d’urgence ses écuries d’Augias…Mais en a t-elle la volonté et les moyens  ?...


 

« Thénardier », la voiture, la vitesse et les amendes


Avec PLACE, qui est tout sauf écologiste, nous avons un Thénardier des temps moderne qui roule avec une grosse cylindrée de fonction, de surcroît au diesel, qui commet des excès de vitesse et ne se gêne guère pour stationner sa carriole n’importe où, au point de devoir payer pas moins de 133 amendes, représentant un montant total de 18 161 euros d’amendes pour stationnements gênants et excès de vitesse. La région Île-de-France, propriétaire de la « voiture de fonction »’ de Mr. PLACE, a envoyé un courrier à l’élu EELV lui réclamant de régulariser sa situation au plus vite. Cette affaire remonte à 2010, et s’il ne paye pas ses amendes, la Région Île-de-France (et donc les contribuables), devra régler la facture de 18.161 euros. Mais PLACE n’a toujours pas répondu à la Région, qui a donc décidé de transmettre le dossier au tribunal de police. Face à l’impact médiatique de cette affaire, PLACE a tenu à calmer le jeu : « C’est bien sûr de ma faute, je n’ai jamais cherché à fuir mes responsabilités, je ne demande aucun passe-droit, j’assume et je paie, je ne veux pas que quiconque doute de mon honnêteté ».

 

Avec ce type de réaction on atteint le sommet, car ce qui choque surtout de la part de quelqu’un qui fait profession d’écologie, ce n’est pas tant le montant de l’amende et de ses retards de paiement, mais la nature de l’infraction par la personne qui la commet. Comment réclamer plus de sobriété énergétique et lutter contre les pollutions en utilisant une grosse cylindrée au diesel et en commettant un si grand nombre d’excès de vitesse (plus de 30) quand on sait qu’avec une vitesse réduite, les véhicules consomment moins de carburant et émettent moins de CO2. Concernant particules et d'oxyde d'azote, l’ADEME a calculé que réduire la vitesse de 80 à 70 Km/H permet à une automobile d’émettre entre 5 à 10 % de moins de particules et d'oxyde d'azote (NOx).  

 

Il est vrai que le Président du groupe EELV au Sénat fait fi de tout cela, son comportement est tout simplement ahurissant !. Mais au fond n’est-il pas la triste expression de notre époque, et illustre à merveille la bassesse désolante d’une certaine classe politique, l’absence d’honneur, et le mépris du bien public.


 

Pour les « Thénardier » d’EELV, l’écologie ne sert qu’à une instrumentalisation purement anthropocentrique et utilitariste pour servir leurs ambitions.


En se positionnant définitivement comme un parti de Gauche et en instrumentalisant l’écologie avec le social, le couple des Thénardier DULOT - PLACE et leurs acolytes d’EELV oublient que ce sont les énergies fossiles qui contribuent au financement des avancées sociales en permettant à la fois l’explosion technologique et la profusion d’esclaves mécaniques énergétiques. Or le pic pétrolier est là, la descente énergétique se précise, c’est la fin de l’abondance, l’idéologie de l’illimité qui oublie que la fin du pétrole marquera irrémédiablement l’arrêt de la distribution de cadeaux sociaux.


Croire ou faire croire qu'avec quelques corrections et un comportement responsable des citoyens (n’est-ce pas Mr. PLACE), notre civilisation thermo - industrielle est durable, d’une part : c’est considérer l’espèce humaine comme « propriétaire » de la Terre qui peut continuer avec quelques précautions d’user de ses richesses en toute liberté, sans limites préétablies, alors que c’est impossible. D’autre part : Tous les écologistes savent que les biens communs connaissent déjà un potentiel fortement dégradé qui nécessite en conséquence une pression moindre sur les ressources.


 

Surpopulation et faim dans le monde, deux fléaux loin des préoccupations des « Thénardier » d’EELV


Alors que le Monde va avoir de plus en plus faim et que l’occident ne sera pas épargné, la FAO (Food and Agriculture Organisation Of the United Nations) a recensé une trentaine de pays pour lesquels la hausse des prix des denrées de base est catastrophique. Pour près d’un pays sur trois, ceux qui sont le plus touchés s’ajoutent à cette détresse alimentaire des problèmes politiques d’insécurité, voire de guerre civile comme actuellement en Centre Afrique. Selon les données du Fond International de Développement Agricole (FIDA), pour chaque augmentation de 1% du prix des denrées de base c’est plus de 16 Millions de personnes qui se trouvent en insécurité alimentaire. D’ici 10 ans c’est plus de 1,2 Milliards de personnes qui seraient en grave danger d’insécurité alimentaire. Il est évident que dans les pays riches, où les gens sont en surabondance d’une nourriture, fût- elle de plus en plus frelatée et toxique, ils ne peuvent imaginer qu’ils risquent eux aussi victimes d’insuffisance alimentaire.


Si on considère que la surconsommation de protéines animales, selon le ratio 12 protéines végétales pour une protéine animale, la FAO estime que 30% des terres arables de la planète sont actuellement destinées à l’alimentation animale, dont une grande partie pour le cheptel Européen et Américain, privant ainsi de terres disponibles de nombreuses populations de pays qui ont faim … En 1990 des études avaient démontrées que chaque fois que l’on consommait un hamburger, c’était 5 M2 de surface boisée qui disparaissait. A cette époque il s’en consommait quotidiennement 24 Millions chez McDonalds. Aujourd’hui, chaque jour, 62 millions de clients à travers le monde viennent manger chez McDonald’s. Faites le calcul…

(http://www.references.be/carriere/mcdonald%E2%80%99s-11-chiffres-dont-vous-n%E2%80%99allez-pas-revenir)


Quel que soit notre régime alimentaire, Végétarien, ou non, la condition faite aux animaux, considérés comme des objets producteurs de protéines est choquant et intolérable.  90% des porcs détenus à l'étroit ne voient jamais la lumière et croupissent dans les puanteurs d'ammoniaque... 80% des vaches laitières vivent hors-sol (système dit zéro pâturage), confinées dans des hangars de stabulation désormais étagés et on leur arrache leurs petits un ou deux jours après la naissance, ce qui fait meugler la mère durant de longues journées... 100% des veaux élevés sous la mère sont volontairement anémiés et trop faibles pour marcher afin de produire de la viande blanche... Les animaux nommés bétail sont transportés jusqu'aux abattoirs dans les conditions les plus abjectes... 100% des canards gavés de force étouffent sous la purée de maïs qu'on leur injecte deux fois par jour dans l'estomac... Dans l'industrie produisant les œufs, tous les poussins mâles sont broyés vifs alors qu'ils sont encore pleinement conscients, tandis que les poussins femelles sont débecqués au sécateur avant d'être entassés à vie dans des cages où chaque poule pondeuse ne dispose que de l'espace d'une feuille A4 et n'aura d'autre passe-temps que de picorer ses congénères... Sans parler de la pêche intensive qui épuise les fonds marins, ou encore les conditions d'élevage des poissons en bassin...


Le problème n’est donc plus une question de partage, mais bien une question de changement des mentalités et d’habitude de consommation...

 

... dans les pays riches en réduisant la consommation de protéines animales qui doivent par ailleurs s’accompagner d’une décroissance démographique Mondiale. Par exemple avec un taux de natalité le plus élevé au monde de 7,6 enfants par femme en 2012 en moyenne la population du Niger qui est actuellement de 17 Millions d’habitants atteindrait plus de 300 millions en 2050, si elle se maintenait au rythme actuel…

(http://www.statistiques-mondiales.com/taux_de_fecondite.htm)


Même si l’on considère que l’impact d’un enfant qui né aujourd’hui en France exercera une pression sur l’environnement 15 fois supérieure, au minimum, à celui qui né au même moment au Niger, les limites physiques des ressources que peut offrir la planète ne pouvant être dépassées on imagine aisément ce qui va arrivé…


Pendant ce temps Tablettes, écrans plats, Smartphones, etc. Les cadeaux high-tech offerts à Noël vont pousser à la poubelle une ancienne génération d'équipements. Et beaucoup de ces rebuts électroniques termineront dans des décharges à ciel ouvert dans les pays les plus pauvres de la planète, notamment en Afrique. Au Ghana par exemple 

(http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/12/27/les-dechets-electroniques-intoxiquent-le-ghana_4340635_3244.html)


 

Un futur post Anthropocène ?...


Naturellement, il faut chacun à son niveau, lutter contre les élevages en batteries, contre le traitement barbare des animaux, agir pour imposer une politique de MENAGEMENT du territoire qui préserve les terres arables, la Biodiversité, tout en évitant une densification de l’habitat urbain, synonyme de mal vivre des habitants et d’étalement de l’habitat vers les périphéries, ce qui implique également des politiques de maîtrise démographique.


Élaborer des plans climat, mettre les bâtiments aux normes d’économie d’énergie, lutter contre les OGM, le gaz de schiste, les réalisations dantesques dévoreuses de terres agricoles, aux bilans financiers et carbone désastreux etc. Certes la sobriété heureuse, tel que la suggère, notamment Pierre RAHBI est intéressante, de même que l’exemple de TOTNES en Angleterre, initié par Rod HOPKINS et imité par plusieurs centaines d'autres villes dans le monde qui ont engagé une diminution de l’empreinte écologique, si cela permet, par de petites avancée d’accéder au final à une décroissance pleinement assumée ou, à moindre mal, de s'en rapprocher au mieux suivant les motivations et les capacités de chacun c’est très bien. Est-ce suffisant ?


Quand on sait qu’une diminution de l’empreinte écologique globale passe nécessairement par une plus grande équité dans la consommation notamment d’énergie…


Or l’Américain moyen qui refuse ''de négocier son niveau de vie'' consomme 8 tonnes d’équivalent pétrole par an contre 0,5 tep pour un habitant d’Afrique Subsaharienne, soit 16 fois plus et 8 fois plus que le Chinois moyen. Il ne faut se voiler la face, nous sommes dans une société de type consumériste - individualiste et les changements personnels auxquels chacun peut contribuer, même s’ils sont très importants, resteront utopique sans une généralisation acceptée plutôt que subie ?


Mais il ne faut pas cacher à la population que la seule manière de remettre en cause les effets dévastateurs des zones boisées et des terres arables par les régimes alimentaires de surconsommation carnées avec les dérives de toxicité que l’on connaît, outre les nouvelles pratiques de production et de consommation qui réduisent l’empreinte écologique, c'est le retour d’ici à 2050 à une stabilisation acceptable de la population Mondiale du niveau de celle du début des années 70, ce qui suppose de stopper les politiques natalistes à la Française et d’engager les réformes sociales et culturelles appropriées de baisse des taux de fécondité, notamment en Afrique Subsaharienne.


Faute de quoi, lutter contre les OGM, Gaz de Schiste etc. ne servirait pas à grand-chose, car ce serait le retour dans le chaos et la violence à la situation pré-charbon, pré-pétrole, pré-nucléaire et ce dans des conditions où nous aurions dévoré les richesses les plus accessibles, dévoré les terres arables, pollué la planète, perturbé d'une manière irréversible le climat de la planète.


Il est vrai que les « Thénardier » d’EELV se sont fixés d’autres objectifs à atteindre. Ils n’ont pas réellement pris conscience que Le futur des 10 Milliards d’habitants à l’horizon 2050 risque fort d’être sans avenir. 


http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ils-sont-a-l-ecologie-ce-que-le-145577

Src : Daniel MARTIN du 30/12/2013 © AGORAVOX


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